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3. LES PRINCIPAUX PROBLEMES HYDRAULIQUES RENCONTRES
Ces problèmes ont été différenciés pour les trois sous-ensembles, bassin amont, transition avec la
plaine et bassin aval.
3.1) SOUS-BASSIN AMONT : CENTRE BOURG D'ALLOUAGNE :
Le problème principal est posé sur la commune d'Allouagne par l'implantation de voies de
circulation, de nombreuses bâtiments, habitations et bâtiments publics dont l'école maternelle,
dans le lit majeur du Grand Nocq, en bordure directe de son lit mineur ou encore, dans quelques
cas, en travers du lit mineur (avec passage busé) et ce, juste à l'aval de bassins versants,
essentiellement agricoles, à réponse très rapide (de l'ordre de 2 heures).
Cette urbanisation non maîtrisée, ajoutée à la section très réduite du cours d'eau sur ce secteur et
à de nombreux passages souterrains de très faible diamètre (8 passages busés de diamètre DN
1000) conduit à des inondations dans Allouagne, même pour des évènements de temps de retour
réduits.
Le caractère brutal des inondations - la montée des eaux peut se faire sur une durée de l'ordre de
deux heures - aggrave le risque associé, en particulier vis à vis de la sécurité des personnes.
Ce constat fait du centre bourg d'Allouagne, par la présence d'établissements scolaires, de voies
de circulation et de nombreuses habitations fortement exposées, un enjeu prioritaire de la lutte
contre les inondations sur le bassin du Grand Nocq.
Sur le secteur amont, on constate également un phénomène d'érosion diffuse lié à la présence
d'une proportion importante de parcelles cultivées et à l'absence quasi totale d'obstacles aux
écoulements. Cette érosion diffuse conduit à un transport solide vers l'aval qui se traduit par un fort
envasement du cours d'eau dans la plaine.
3.2) ZONE DE TRANSITION AVEC LA PLAINE
On se situe là encore dans Allouagne. Plusieurs habitations sont exposées au risque inondation,
en particulier du fait du caractère limitant du passage busé du Grand Nocq sous l'autoroute A26.
La section réduite de ce passage (DN 1000) conduit à une surélévation importante du niveau d'eau
amont et à l'inondation de la zone habitée amont. Au-delà d'un certain niveau, l'écoulement vers
l'aval s'effectue également par le passage sous l'A26 de la RD 183, route qui conduit vers le centre
bourg d'Allouagne depuis la RN 43.
3.3) SOUS-BASSIN AVAL : LA PLAINE
Le phénomène d'inondation a une dynamique beaucoup plus lente : les crues surviennent
beaucoup moins rapidement mais durent par contre beaucoup plus longtemps, plusieurs jours, du
fait de temps de vidange très long, particulièrement en cas d'inondation concomitante de la
Clarence et de la Lys.
Dans ce secteur, qui constitue depuis très longtemps la plaine d'inondation du Grand Nocq, et
dans laquelle ce phénomène est intégré (mention de zones inondables sur une carte du 18ème
siècle), l'exposition des bâtiments eux-mêmes aux inondations est cependant réduite.
Les maisons ne sont pas inondées pour des temps de retour inférieurs à 10 ans. Une dizaine de
maisons ont toutefois été inondées suite aux évènements d'août 2002.
Mentionnons aussi qu'un bâtiment d'élevage avicole (environ 25 000 têtes) est exposé (zone située
à l'amont du siphon sous le canal d'Aire).
Les enjeux concernent essentiellement deux aspects liés au caractère régulier et durable des
inondations dans le secteur :
- l'inondation de parcelles agricoles : en particulier une zone de cultures de 300 ha située à
l'amont de Busnettes et une zone située au droit de la confluence avec la Clarence,
- la coupure de chaussées desservant les habitations : en cas d'inondation, plusieurs dizaines
d'habitations ne sont plus accessibles par les moyens normaux de locomotion.
Remarque importante : L'étude concernait le seul Grand Nocq. Or il existe des interférences
complexes entre les différents cours d'eau au sein de la plaine que traverse le Grand Nocq,
particulièrement sur la commune de Gonnehem : influences croisées de la Clarence, de la Nave,
du Rimbert, du Grand Nocq.
Les investigations conduites dans la présente étude ne pouvaient traduire cette complexité et
refléter tous les désordres susceptibles de survenir en cas d'inondations concomitantes sur ces
cours d'eau.
Il a été convenu qu'une nouvelle étude incluant ces influences croisées serait conduite en
2005. Elle permettra d'approfondir le diagnostic et de compléter les actions préconisées
pour la partie aval.
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